L’initiation

L’initiation est au coeur de l’engagement maçonnique traditionnel.

Les sources du rituel de la cérémonie remontent pour certaines à la plus haute antiquité. Elle représente pour ceux qui la vivent une expérience spirituelle marquante.

Il s’agit, au travers d’épreuves symboliques, de marquer un changement d’état, ce que Mircea Eliade appelait “une modification ontologique du régime existentiel”. Dit plus simplement, il s’agit de passer d’un état ancien à un état nouveau, de “faire mourir le vieil homme”, de provoquer une “re-naissance”, pour accéder à une vie nouvelle.

A l’instar de ce que comportaient les initiations aux anciens mystères, on dévoile au nouvel initié les outils symboliques qui constituent ce que l’usage appelle “les secrets du grade”, ainsi que les “mots, signes et attouchements” qui lui permettront désormais de se faire reconnaître comme Apprenti franc-maçon.

De fait, de multiples ouvrages et sites internet librement accessibles décrivent ces éléments symboliques par le menu. Là n’est donc pas le secret, mais bien, et uniquement, dans le vécu de chaque frère, au demeurant incommunicable par nature.

Initier, etymologiquement, c’est commencer. L’initiation, c’est l’étape initiale d’un cheminement spirituel, d’une voie de perfectionnement et d’accomplissement qui, si elle n’a pas de fin, n’en vaut pas moins d’être parcourue avec ardeur et engagement. L’initiation ne se limite pas à la cérémonie qui fait d’un profane un franc-maçon. Au-delà, c’est un état d’esprit, une ouverture, un regard sur soi-même, l’Autre, le monde. C’est le début d’un processus de transmutation intime, qui est aussi un processus de libération intellectuelle et spirituelle. Le chantier sur lequel s’engage l’intié n’a pas de terme.